Le régime nazi, vers le totalitarisme

Mes sources en bas de l'article..


Cours pour troisième et nouveau programme de terminale générale.




Mise au point sur la notion de totalitarisme par l'historien Nicolas Werth
Des extraits ici du livre sous la direction de Henry Rousso "Stalinisme et nazisme. Histoire et mémoire comparées" articles de Philippe Burrin et Nicolas Werth et d'autres.

«Les sociétés totalitaires sont fondamentalement comparables, et elles sont chacune historiquement uniques; pourquoi elles sont ce qu’elles sont, nous ne le savons pas», écrit Carl Friedrich, l’un des principaux théoriciens du totalitarisme, en 1954



L'Europe: un théâtre majeur des guerres totales  (1914-1945)

I.Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale: vers une guerre totale 1914-1918

II.Démocraties fragilisées et expériences totalitaires dans l'Europe de l'entre-deux-guerres 1919-1939
A. La Russie (URSS en 24) : de Lénine au régime totalitaire stalinien.
1) L'idéologie et la brutalisation liée aux guerres sous Lénine.
2) Le tournant des années trente sous Staline

B. L'Allemagne : Le régime hitlérien, le régime nazi de 1933-1939


Mes sources en bas de l'article.

Problématique

Quel est le contexte de l'époque?
Quelles sont les caractéristiques du régime nazi ?

1) L'arrivée au pouvoir et la mise en place de la dictature


a) L'arrivée au pouvoir




Ils font peur au gouvernement allemand, les combats de rue avec les groupes d'auto-défense juifs




Mais dans la rue il y a eux .......pas très rassurant !



En vidéo l'après-guerre allemande
La crise de 1929 qui balaie le monde capitaliste...........c'est Staline qui se frotte les mains !!







L'arrivée au pouvoir
Le traité de Versailles  est rejeté par la population. Le pays n'accepte ni la défaite ni le traité. Entre 1929 et 1933 le pays entre dans une période de quasi guerre civile: il est durement frappé par la crise économique de 1929  qui touche les pays capitalistes occidentaux. La vie politique ne se passe plus au parlement (Reichstag) mais dans la rue où communistes et membres du parti nazi (NSDAP) s'affrontent violemment. Les partis traditionnels ont peur de la révolution communiste rouge et ne savent pas résoudre la crise. Le président Hindenburg nomme Hitler chancelier en janvier 1933, l'utilisant comme force d'appoint pensant pouvoir le contrôler.




b) La mise en place de la dictature






Incendie du Reichstag :



ou là 



27 février Incendie du Reichstag. Les nazis accusent les communistes et proclament l’état d’urgence. Arrestation de plus de 4 000 communistes, sociaux-démocrates et libéraux
28 février Hindenburg s’appuie sur l’article 48 de la Constitution conférant au Président de la République les pleins pouvoirs en cas de crise, pour promulguer l'Ordonnance pour la protection du peuple et de l’État. Les droits fondamentaux, notamment les libertés d’expression, de réunion, d’association, de droit de propriété, le secret postal, l’inviolabilité du domicile, sont suspendus. Le gouvernement du Reich s’octroie le droit d’intervenir dans les Länder, et des peines de mort ou de travaux forcés sont prévues pour les opposants qui "menaceraient l’ordre public".





Camp de Dachau http://www.1939-45.net/chblmem.htm
 

DACHAU (ushmm)

 

 

Dans les mois qui suivirent la prise du pouvoir d'Hitler, des membres des SA et de la Gestapo allèrent de maison en maison à la recherche des ennemis du nazisme. Ils arrêtèrent les socialistes, les communistes, les leaders syndicaux et en général tous ceux qui s'étaient exprimés contre le parti nazi. Certains furent assassinés. A l'été 1933, le parti nazi était devenu le seul parti politique légal. Presque toute l'opposition organisée au régime avait été éliminée. La démocratie était morte en Allemagne.
Très vite la terreur s'installe.


Les témoignages de Sébastian Haffner et Mélita Maschmann


Les Allemands étaient-ils indifférents comme beaucoup ou non? Ont-ils soutenus le régime?



Carola Neher (née le 2 novembre 1900 à Munich, morte le 26 juin 1942 à Sol-Iletsk en Union soviétique) est une actrice allemande communiste , qui a connu la renommée dans le Berlin du début des années 1930. En 1933, Neher, devenue proche du KPD (parti communiste allemand) , signe une pétition contre Hitler, en compagnie d'autres artistes. 

Fuyant le régime nazi, elle se réfugie en Union soviétique, où le régime stalinien l'envoie mourir au goulag dans le cadre des Grandes Purges !!!!!


En quelques mois les nazis se débarrassent de la démocratie:pleins pouvoirs pour Hitler, création de la gestapo= police politique, liberté d’expression abolie, le parlement =Reichstag est incendié et le parti nazi en profite pour arrêter par milliers les communistes et les socialistes et les enfermer dans le premier camp de concentration : Dachau. 


Les autodafés de 1933

 

Les idées nazies sont transmis par l'embrigadement de la jeunesse.
Les nazis conçoivent une éducation différente pour les filles et les garçons. Entre 10 et 14 ans, les garçons deviennent membre de la Deutsche Jungvolk (Jeunesse allemande) tandis que les filles sont membres de la Jungmädel (Jeunes filles). Plus tard, les garçons rejoignent les jeunesses hitlériennes (obligatoires en 1936) et les filles la Bund Deutscher Mädel, la ligue des filles allemandes).



Un ancien des jeunesses hitlériennes






et là 






Documentaire ICI l'endoctrinement d'une nation.



Tous les matins en arrivant à l’école, il fallait passer devant le bureau du directeur et dire « Heil Hitler ! » bras levé. Un matin, j’avais refusé. Je ne devais pas avoir envie, et il est sorti et m’a mis une gifle. C’est la première fois de ma vie que j’avais reçu une gifle et comme punition je devais passer cinquante fois devant son bureau en faisant le salut nazi. Ce souvenir m’est resté.
EXTRAIT DE Une enfance sous le poids du nazisme

Mme Margaret Rennert, née en 1935



Notre jeunesse n’apprend rien d’autre qu’à penser Allemand, à agir en Allemand. Et quand ces enfant entrent dans notre organisation, à l’âge de dix ans , sentir pour le première fois de leur vie un peu d’air frais, eh bien, quatre ans plus tard, ils entrent dans les jeunesse hitlérienne, où nous les gardons encore quatre as. Ensuite, il n’est pas question de les restituer à leurs bons vieux parents et maitres, nous les intégrons directement dans le Parti, dans le front du travail, dans la SA ou la SS…et si, après un an et demi ou deux ans supplémentaires, ils ne sont pas devenus pleinement des nationaux-socialistes, ils vont au service du travail et on les y polit pendant six ou sept mois, sous le symbole de la pelle. Et tout ce qui demeure après ces six ou sept mois, de conscience de classe ou de préjugés de caste, c’est la Wehrmacht (l’armée) qui s’en charge, pendant deux ans. Et quand ils reviennent, on les prend dans la SA ou la SS, etc.…pour qu’ils ne retombent pas dans les vieux travers, ils ne seront plus jamais libres, leur vie entière. 


Discours d’Adolf Hitler, le 2 décembre 1938.


Témoignage d’un ancien membre des jeunesses hitlériennes : "Mercredi à 15 heures, rassemblement sur la place du marché.Nous agissons selon les ordres de Hitler, notre Führer. Nos chefs de groupe et de section nous apprennent à ramper, à nous camoufler dans la forêt ; ils sont beaucoup plus sympathiques que la plupart des professeurs. Nous avons des chefs, un but de formation, à moitié militaire. Nous avons tout appris en chantant, en riant, en nous bagarrant dans les jeux et les feux de camp. La camaraderie est plus que la vie de famille : avant toute meilleure. Nous partions parfois en excursion pour le weekend, le sac à provisions à la ceinture. […] Arrivés près de l’emplacement du camp, qui est « occupé par l’ennemi », nous partons à l’assaut en hurlant. Après le repas, nous chantons autour du feu, nous dormons sous les tentes pendant que deux camarades montent la garde. Le sentiment de camaraderie nous donne la sécurité. Cet entraînement développe le sentiment d’une lutte impitoyable contre un ennemi. Un jeune allemand ne doit pas avoir peur. Nous avions notre propre univers. Quand la guerre fut déclarée contre la Pologne (population slave) et que les premières annonces mortuaires des soldats parurent dans les journaux, nous déplorions de ne pouvoir participer à la guerre : nous avions douze, treize, quatorze ans". Fritz Langour. CRDP de Strasbourg, 1984 (D’après des archives allemandes privées).


Le culte de la personnalité ici plusieurs vidéos sur le site Lumni

Les rassemblements à Nuremberg font froid dans le dos.

Ici filmé par Frédéric Rossif dans de Nuremberg à Nuremberg



 


Caricature dans The Nation 



Caricature de Heartfield,  dessinateur allemand et communiste, il quitte l'Allemagne , comme beaucoup en 1933

Plein de caricatures d'Hitler ici et LA


La caricature que fait  Charlie Chaplin des discours de Hitler 😎😎😎





Le consentement des Allemands au nazisme, l'analyse de Johann Chapoutot 



"Les idées nazies n’ont pas forcément besoin d’être diffusées, dans la mesure où elles sont déjà là. Comme je le disais, les éléments de la Weltanschauung sont, au fond, très banals. Dans l’Europe et l’Occident de l’époque, le racisme, l’antisémitisme, l’impérialisme, l’eugénisme social… sont là, à droite comme à gauche. Quand le nazisme les agrège pour expliquer le présent et le passé, et offrir des solutions d’avenir, il s’empare de lieux communs, ce qui permet de comprendre qu’il existe finalement bien des manières d’être nazi."



ou dans Le nazisme ,une idéologie en marche :



"Les Allemands semblent avoir majoritairement désapprouvé la politique antisémite du régime, tout en ayant tiré les bénéfices fiscaux et sociaux de la spoliation et de l’expulsion des juifs d’Allemagne. Les sources montrent toutefois que la brutalité nazie suscitait la réprobation. Les rumeurs concernant le génocide à l’Est se sont diffusées très vite ; la réaction de l’opinion fut désapprobatrice, mêlant condamnation morale et crainte des représailles en cas de défaite du Reich. Les rumeurs concernant l’assassinat des juifs d’Europe occidentale dans des centres de mise à mort « se heurtèrent au déni ou à l’incrédulité, tant l’assassinat industriel pratiqué par les nazis est inédit est impensable par les contemporains »."

« Le concept de « totalitarisme », élaboré dans un contexte de guerre froide pour permettre des comparaisons politiquement opportunes entre nazisme et stalinisme a tendance à être délaissé par les historiens du nazisme (…) Depuis des décennies, et dans des champs historiographiques divers (…), le concept de « consentement » est de plus en plus mobilisé par les historiens. » Les spécialistes du nazisme insistent aujourd’hui sur l’adhésion des Allemands au régime ; ils ont montré que si la Gestapo fait peur, elle est aussi aidée par une fraction non négligeable de la population allemande qui dénonce et renseigne, non seulement pour des motifs de profit matériel, mais aussi par adhésion au projet idéologique nazi. Des millions d’Allemands ont profité d’une politique fiscale et sociale rendue possible par les spoliations de la population juive et par les réquisitions dans l’Europe occupée.






2) Une dictature fondée sur la réorganisation raciale de l'Europe.

Loi «pour la protection du sang et de l'honneur allemands » 1935

RACE

La fake news de l'époque basée de vieilles rumeurs ancestrales 😡😡

La race allemande doit être "pure"



En général, le terme « euthanasie » (littéralement « bonne mort ») fait référence au fait de provoquer une mort sans douleur chez un malade chronique ou en phase terminale. Dans le contexte nazi, il s'agissait d'un euphémisme pour désigner un programme clandestin d'assassinat ayant pour but l'extermination systématique des handicapés physiques et mentaux vivant dans les établissements d'Allemagne et des territoires annexés par l'Allemagne.
Le programme d'« euthanasie » fut le premier dans l'Allemagne nazie à envisager le meurtre de masse.

EUTHANASIE OPERATION T4

Histoire d'Anna Lehnkering, Hélène Mélanie Lebel

 
 Mémorial pour le programme d'euthanasie à Berlin


 
Le Tour de la France par deux enfants est un manuel de lecture scolaire d'Augustine Fouillée, publié sous le pseudonyme de G. Bruno en 1877

Un cours de SVT à l'époque  !!


Stéréotype: Un stéréotype est  un ensemble de croyances résultant d’images construites dans notre tête, sur n’importe quel groupe de personnes. Par conséquent, une généralisation simplifiée appliquée à un groupe entier de personnes (en termes de comportements ou d’habitudes) qui ne tient pas compte des différences individuelles.

Le racisme le plus répandu en Europe a été l'antisémitisme  mais il y en d'autres, le racisme envers les Arabes et les Africains subsahariens est lié à la colonisation.....vidéo que la LICRA, le MRAP, la LDH et SOS Racisme ont lancé:


Vidéo sur le site du musée de l'immigration.



Le noichi qui critique ......tous les autres Bun Hay Mean au comedy club et puis à Montreux:






« La race aryenne nordique est la détentrice de toute culture, la vraie représentante de toute l'humanité, et c'est par application divine que le peuple allemand doit maintenir sa pureté raciale. La race germanique est supérieure à toutes les autres et la lutte contre l'étranger, contre le Juif, contre le Slave, contre les races inférieures est sainte. » Extrait de Mein Kampf, chapitre XI, le peuple et la race.




Un trust est un ensemble de plusieurs entreprises regroupées sous une direction unique et qui exercent une influence importante sur un secteur ou une partie de l'économie. Par extension, le mot trust désigne une grande entreprise qui domine tout un secteur de l'activité économique.

La loi dite de "protection du sang et de l'honneur allemand"


La pancarte de l'homme signifie : « Je suis un juif qui n'entraine dans sa chambre que des jeunes allemandes »
Celle de la femme signifie : « Je ne suis qu'une truie attirée par les juifs


August Landmesser a alors des raisons personnelles de ne pas faire le salut nazi", 


Un an avant le cliché, en 1935, le jeune homme de 25 ans épouse Irma Eckler, 22 ans. Problème majeur dans l'Allemagne de l'époque: elle est juive. La loi nazie interdit leur union. August Landmesser est exclu du parti nazi auquel il a adhéré en 1931. Le couple défie aussi l'Allemagne nazie en mettant au monde deux petites filles, Ingrid en octobre 1935 et Irene en juillet 1937.  Le couple est arrêté en 1938. August Ladmesser et sa femme sont emprisonnés pour avoir "déshonoré la race". Ils sont condamnés aux travaux forcés. August Landmesser, lui, est remis en liberté en 1941, mais aussitôt envoyé au front, où l'on perd sa trace. Elle serait morte en détention en 1942. Les deux enfants sont envoyées à l'orphelinat. Mais elles survivent.

Historique de l'antisémitisme nazi avant guerre


Une législation qui organise la ségrégation et définit l'ennemi:
Les lois de Nuremberg votées en 1935 pour « la protection du sang allemand » exclues les juifs de la citoyenneté. A l’époque il a donc fallu définir ce qu’était un juif (il y a eu plusieurs définitions).
Cette loi interdit les mariages et les relations entre Juifs et Allemands, elle interdit les Juifs, d’employer comme domestiques des Allemands de moins de quarante-cinq ans.  Pratiquement mis au ban de la nation allemande, ils risquaient les travaux forcés.
Pour être défini comme Juif, il suffisait, indépendamment de ses convictions ou de son appartenance à la communauté juive, d’avoir trois ou quatre grands-parents juifs. De nombreux Allemands qui ne pratiquaient plus le judaïsme depuis des années ou qui n'avaient jamais fait partie d'une synagogue, se trouvèrent ainsi pris au piège de la terreur nazie. Même les personnes de grands-parents juifs qui s’étaient converties au christianisme étaient définies comme juives.

UN PROCES

En 1938 LE POGROM D'AUTOMNE 1938 appelé par les nazis "la nuit de cristal" le témoignage d'Hanna, 


 

vidéo de son témoignage

autre témoignage sur le pogrom

ou ici avec des témoignages

 Autre VIDEO sur le pogrom

archive de l'INA

D'où vient l'antisémitisme?
Bon article ici aussi

Les lois de Nuremberg et les discriminations (site USHMM)


Le premier livre de J.R.R Tolkien, Bilbo le Hobbit, paraît en 1937.
Constatant le succès de Bilbo, la maison d’édition berlinoise Rütten & Loening se montre intéressée pour en acquérir les droits étrangers. Mais l’éditeur doit composer avec les lois très strictes du Troisième Reich, et demande à Tolkien de prouver son « ascendance aryenne ». Voici la réponse de l’auteur. EXCELLENT , lettre à lire !! Je ne suis pas aryen...💗💗💗💗💗💗💗💗💗💗💗💗💗💗💗👍👍👍👍👍👍




TEMOIGNAGE VIKTOR KLEMPERER

Voici une liste partielle, telle que dressée par Klemperer : 
les Juifs sont bannis des salles de lecture des bibliothèques (octobre 1936) ; 
obligés de renoncer au téléphone (décembre 1936) ; 
ceux qui n'ont pas un prénom "juif" sont contraints d’ajouter « Israël » ou « Sarah » à leur prénom (Klemperer doit donc signer « Victor Israel » – août 1938) ; 


C'est le jour où mon prénom, Danièle, d'origine juive est "sorti" de la liste de "prénoms" juifs,donc  j'aurai dû m'appeler Danielle Sara Artur. 

Absurdité......Beaucoup de protestants allemands avaient des prénoms tirés de l'Ancien Testament tout comme les juifs. Beaucoup de Juifs en Allemagne ne pratiquaient pas et ne lisaient pas la Bible.



Aryanisation des biens juifs, donc la spoliation , le pillage:


La loi du 26 mars oblige tous les Juifs du Reich à déclarer la totalité de leur fortune aux autorités et permet à Goering de disposer des biens déclarés « conformément aux besoins de l’économie allemande ». D’avril à novembre 1938, les services du Reich prélèvent ainsi deux des sept milliards de marks de « biens juifs » déclarés. Les boutiquiers et les artisans reçoivent l’ordre de cesser toute activité commerciale avant le 1er janvier 1939. 


Source: Memorial de la Shoah


Il n'y a pas de complot 

Durant la guerre : réduits à faire leurs courses entre 15 et 16 heures (août 1940) ; 

ont interdiction de posséder une automobile (février 1941) ; 
« La laitière… n’a plus le droit de fournir de lait aux maisons juives » (mars 1941) ; 
« Un nouveau malheur : plus de tabac pour les Juifs » (août 1941) ; 
sont tenus de remettre aux autorités les machines à écrire (« j’en ai été profondément affecté, elle n’est guère remplaçable » – octobre 1941) ; 
ont interdiction d’utiliser les cabines téléphoniques (décembre 1941) ; 
d’acheter des fleurs (mars 1942) ; 
de garder des animaux domestiques (« c’est la sentence de mort pour Muschel » – leur matou – mai 1942) ; 
d’organiser la scolarisation des enfants juifs soit en privé soit collectivement (juillet 1942) ; d’acheter ou détenir des journaux (juillet 1942) ; 
d’acheter des œufs et des légumes (juillet 1942). 
« Pas un jour sans un nouveau décret contre les Juifs », résume Klemperer....:



et les autres?



Le racisme envers les Slaves

«La politique extérieure de l'État raciste doit assurer les moyens d'existence sur cette planète, de la race que groupe l'État, en établissant un rapport sain, viable et conforme aux lois naturelles entre le nombre et l'accroissement de la population d'une part, l'étendue et la valeur du territoire d'autre part. De plus, on ne doit considérer comme rapport sain que la situation dans laquelle l'alimentation d'un peuple est assurée par les seules ressources de son propre territoire. [...] Seul, un espace suffisant sur cette terre assure à un peuple la liberté de l'existence. [...]
Aussi, nous autres nationaux-socialistes, biffons-nous délibérément l'orientation de la politique extérieure d'avant-guerre. Nous commençons là où on avait fini il y a six ans. Nous arrêtons l'éternelle marche des Germains vers le sud et vers l'ouest de l'Europe, et nous jetons nos regards sur l'Est. Nous mettons un terme à la politique coloniale et commerciale d'avant-guerre et nous inaugurons la politique territoriale de l'avenir. Mais si nous parlons de nouvelles terres en Europe, nous ne saurions penser d'abord qu'à la Russie et aux pays limitrophes en dépendant. » Hitler, Mein Kampf, 1925
Le sort des populations de l'Est...Les pays slaves de l'Est peuplés de «sous-hommes» (Pologne, URSS). Là, sauf pour les Volksdeutschen, les Allemands mélangés à ces populations, pas question d'assimilation! Le Generalplan Ost, le «plan Est» de Himmler de juillet 1941, prévoit de déplacer 31 millions de Slaves issus de Pologne, des pays Baltes et de l'Union soviétique vers la Sibérie et d'installer environ 4 millions de colons allemands sur les terres ainsi «libérées»! C'est une colonisation, à cette différence, unique dans l'Histoire, que les nazis ne prétendent pas mener une mission civilisatrice. Ils veulent au contraire engager une déculturation rapide, de manière à réduire ces populations à l'état d'esclaves ou d'ilotes. Cela prend forme immédiatement en Pologne: fermeture des universités, des lycées (sauf les établissements techniques), réduction de l'école primaire... «Il suffit qu'ils sachent compter jusqu'à 500», dit Himmler. Pourquoi 500 d'ailleurs? Pour savoir lire les panneaux de circulation?
Philippe Burrin 

© Institut d'histoire contemporaine, Munich - Berlin 1999 /

Les colonies allemandes avant le traité de Versailles:


Le témoignage de Theodor Michael Wonja, il est décédé en octobre 2019. 😔





Les Afro-allemands, bande annonce en anglais "Where hands touch":






L'idéologie nazie est fondée sur la hiérarchie des races, idéologie dominant en Europe qui justifie ainsi sa volonté de coloniser en  Afrique et en Asie les peuples jugés inférieurs. L'idéologie nazie est fondée sur l'obsession antisémite et "du complot des juifs". L'antisémitisme est le racisme qui domine en Europe. (Il vient de l'antijudaïsme chrétien).
En 1935 les lois de Nuremberg appelée "loi pour la protection du sang et de l'honneur allemand " exclu les juifs, selon une des définitions nazies, de la société allemande non-juive en interdisant les mariages entre juif et non-juif.
En 1938 a lieu le  plus grand pogrom (attaque de quartiers juifs dans l’impunité totale) qui est jamais eu lieu appelé  « nuit de cristal » , le bilan est effroyable: des centaines de morts, 30 000 déportés dans les camps de concentration et en plus on a demandé à la communauté juive de payer une amende, les élèves et les profs "juifs"ont été exclus des classes sans beaucoup de réactions.
Le racisme nazi concerne aussi  les slaves (Russes, Polonais) qui ne sont que des sous-hommes à coloniser pour l'"espace vital" nécessaire à la "race allemande" qui doit être réuni dans un même pays.   

"Quand ils sont venus chercher les communistes,Je n'ai rien dit,Je n'étais pas communiste.Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,Je n'ai rien dit,Je n'étais pas syndicaliste.Quand ils sont venus chercher les juifs,Je n'ai pas protesté,Je n'étais pas juif.Quand ils sont venus chercher les catholiques,Je n'ai pas protesté,Je n'étais pas catholique.Puis ils sont venus me chercher,Et il ne restait personne pour protester" Martin Niemöller, pasteur protestant résistant






                               Mes sources :
  • La nazisme, une idéologie en actes, Johan Chapoutot, Documentation française, 2012.
  • L'opinion allemande sous le nazisme, Ian Kershaw, CNRS édition,2010
  • Histoire de l'antisémitisme, Léon Poliakov, 1981
  • Qu'est-ce-que le nazisme?, Ian Kershaw, Le Seuil,1989
  • L'Allemagne de Hitler, L'Histoire, Le Seuil, 1991
  • La question nazie, Pierre Ayçoberry, Le  Seuil, 1979
  • Seul dans Berlin , Hans Fallada, Folio, 2005
  • Tous les Allemands n'ont pas un cœur de pierre, Témoignage, Marie Kahle, Ed Liana Lévi, 2001