La Seconde Guerre mondiale a commencé à Nankin

Le sac de Nankin en 1937



"Pour les Chinois de toutes origines et opinions, Nankin est devenu un drame du même ordre que celui de Hiroshima, ou même d’Auschwitz. En même temps, on voit encore beaucoup de Japonais s’efforcer, sinon de nier complètement les crimes de leur armée, du moins de les minimiser et de leur trouver des excuses." 
Une réévaluation du massacre de Nankin
Jean-Louis Margolin 

Le texte de JL Margolin



Le Japon après la conquête de la Corée et de la Mandchourie  poursuit ses conquêtes et attaque la capitale chinoise en 1937.
Pendant plusieurs semaines la ville a vécu la terreur. Les massacres ont été froidement organisés.

Témoignage de Robert O.Wilson, chirurgien à l'hôpital universitaire de Nankin:
"Le massacre de civils est épouvantable. Je pourrais écrire des pages de cas de viol et de brutalité presque incroyables. Deux corps passés à la baïonnette sont les seuls survivants de sept balayeurs qui étaient assis sur leur siège lorsque les soldats japonais sont arrivés sans avertissement ou raison et ont tué cinq d'entre eux et blessé les deux qui ont réussi à trouver le chemin de l'hôpital. »

« Laissez-moi raconter certains cas qui ont eu lieu ces deux derniers jours. La nuit dernière la maison d'un des membres chinois du personnel de l'université a été détruite et deux des femmes, qui sont parentes avec lui, ont été violées. Deux filles d'environ 16 ans ont été violées à mort dans un camp de réfugiés. Dans l'université où se trouvent 8 000 personnes, les Japonais sont venus dix fois dans la nuit, passant au-dessus du mur, pour voler de la nourriture, des vêtements et violer jusqu'à satisfaction. Ils ont donné cinq coups de baïonnette à un petit garçon de huit ans dont un dans l'estomac, une partie de son épiploon se retrouvant hors de son abdomen. Je pense qu'il va vivre. »

Kaiyuan Zhang, Eyewitness to Massacre: American Missionaries Bear Witness to Japanese Atrocities in Nanjing, M. E. Sharpe, 2001.

«  Ce n'est que lorsque l'on visite la ville que l'on apprend l'ampleur des destructions. Nous rencontrons des cadavres tous les 100 à 200 mètres. Les corps des civils que j'ai examinés avaient des trous de balles dans le dos. Ces personnes étaient vraisemblablement en fuite et ont été tuées par derrière. Les Japonais marchent à travers la ville par groupes de dix à vingt soldats et pillent les magasins (...). Je les ai vus de mes propres yeux car ils ont pillé le café de notre boulanger allemand Herr Kiessling. L'hôtel Hempel a été cassé, comme presque chaque boutique sur les rues Chung Chang et Taiping. »
John E. Woods, The Good man of Nanking, the Diaries of John Rabe, 1998
John Rabe est un homme d'affaires allemand qui va créer un comité pour aider les civils chinois


Le beau film sur le dernier empereur chinois Pu Yi qui vécu la domination japonaise et la dictature maoïste






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